La Lozère

blason-lozereLa Lozère fait partie de la Région Occitanie, elle est située dans le sud du Massif Central. C’est le département le moins peuplé de France, la densité de certains cantons du nord est en dessous du seuil de désertification : soit cinq habitants au kilomètre carré.

Anciennement comté du Gévaudan, la Lozère est une terre d’exception disposant d’un patrimoine naturel exceptionnel et des paysages à couper le souffle. Ce patrimoine naturel lui a valu la création du Parc National des Cévennes et le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO pour les Causses et les Cévennes au sud.

Géographie

L’altitude moyenne de 1 000 m qui est le plus haute de France lui vaut son classement en zone montagne.
Population : 76 360 habitants en 2014.
Superficie : 5 168 km2
Densité : 14,5 hab. / km2
176 communes dont 175 de moins de 10 000 habitants.

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Mende, la préfecture située sur le Lot dans le centre du département, compte 11 242 habitants (2014).
Florac est la sous-préfecture, dans la vallée du Tarn, au sud.
Marvejols, Saint-Chély d’Apcher, Langogne sont les trois autres « villes » de notre département.
La Lozère compte quatre régions différentes : la Margeride granitique au nord, l’Aubrac basaltique au nord ouest, les Grands Causses calcaires au sud ouest et les Cévennes schisteuses au sud est. Ces trois régions géologiques sont aussi très différentes dans leurs paysages, flore et activités humaines.

La Margeride, terre de granite :
La Margeride est un haut plateau granitique, ses paysages sont doux même si le climat peut y être rude. Elle est peu peuplée, ses grands espaces sont partagés entre forêts de pins ou de fayards (hêtres) et se partagent entre l’élevage et la faune sauvage. De nombreux ruisseaux aux eaux cristallines hébergent des truites et les lacs (Naussac, Charpal) sont des paradis pour les pêcheurs. De nombreux chemins accueillent les randonneurs, au nord passent les Chemins de Saint Jacques de Compostelle et à l’est le Chemin de Stevenson.
Ce massif granitique est le plus grand d’Europe et s’étend sur trois départements. L’érosion du granite laisse de grands blocs de chaos rocheux qui parsèment landes et forêts. Le sommet le plus haut, le Signal de Randon culmine à 1565 m d’altitude au dessus du lac de Charpal.

L’Aubrac, terre de basalte :
Le plateau de l’Aubrac, constitué de landes ouvertes a donné naissance à la race bovine « Aubrac » à la robe « terre mêlée de feu », avec ses yeux maquillés et ses longues cornes en guidon de vélo. Les paysages, résultat de l’empilement de couches basaltiques, sont coupés par des pitons ou des murs de basalte comme au Roc de Peyre ou au Pont des Nègres avec la cascade du Déroc. Ils retiennent aussi de nombreux petits lacs qui parsèment le paysage.

Les Grands Causses, terres de calcaire :
Les Grands Causses (causses de Mende, causse de Sauveterre et causse Méjan) entrecoupés par les gorges du Tarn et de La Jonte qui coulent à plus de cinq cents mètres plus bas, offrent des paysages arides où paissent les moutons. Sous ce sol calcaire, l’eau a creusé de grandes cavités où la spéléologie moderne a débuté avec Edouard-Alfred Martel. Les gorges du Tarn font partie des sites les plus visités de France à pied, en canoë, en barque ou en voiture

Les Cévennes, terre de schiste :
Les profondes vallées des Cévennes sont tempérées par l’influence de la méditerranée, toute proche. La végétation prend un air du sud. Le relief aux pentes escarpées ont imposé aux hommes un travail harassant d’aménagement d’espaces cultivables en terrasses : les « bancels » où la terre était remontée à dos d’homme. C’est la terre du châtaignier et du Pélardon, fromage de chèvre. Haut lieu du protestantisme, elles abritent le parc national des Cévennes, seul parc national habité en zone centrale.
Dans sa partie nord, le Mont Lozère, granitique, domine le département avec ses 1 699 m d’altitude, au, sud, le Mont Aigoual (1 565m) abrite une ancienne station météo.

La Lozère, département des sources :
La Lozère qui a failli s’appeler « département des sources » arrose trois bassins fluviaux et ne reçoit d’eau d’aucun autre département. Le Lot et le Tarn prennent leur source au Mont Lozère, la Truyère et l’Allier dans la Margeride et les Gardons en Cévennes.

Histoire

Les nombreux dolmens et menhirs qui placent la Lozère parmi les départements les plus riches en monuments mégalithiques témoignent de l’occupation ancienne de notre région.
Les Romains soumettent la tribu celte des Gabales (qui donna le nom au Gévaudan) qui occupait la région qui est romanisée comme le témoignent la cité de Javols et le mausolée de Lanuéjols. L’évangélisation arrive au IIIe siècle avec Saint-Privat,martyre, reconnu par la tradition locale, premier évêque du Gévaudan.
Le Moyen-âge a profondément marqué l’histoire et le milieu naturel. Au VIIe siècle, le Gévaudan fait partie du royaume Franc, il connaît la féodalité naissante, tandis que ses évêques obtiennent du pouvoir royal des privilèges qu’ils conservent jusqu’à la Révolution. Châteaux et églises romanes jalonnent les sites stratégiques et les chemins de pèlerinages (celui de Saint Jacques passe au nord). Le pape Urbain V natif du pays, a introduit l’art gothique et le grand connétable de France, Du Guesclin, trouva la mort devant Châteauneuf-de-Randon en combattant les Anglais.
Du XVIe au XVIIIe siècle, les guerres de religion ont ravagé le pays (la guerre des Camisards en Cévennes). L’économie demeure prospère à la veille de la Révolution. Le système agropastoral, enrichi par l’industrie lainière, a facilité son développement. La bête du Gévaudan a semé la terreur dans le nord du comté pendant quatre ans.
Le conservatisme traditionnel des habitants, renforcé par le clergé réfractaire rejette les idées révolutionnaires.
Au XIXe siècle, la crise des activités textiles, provoque un exode rural massif. Les pentes abruptes sont reboisées et les voies de communications se développent : routes et chemin de fer. La Lozère paye un lourd tribut à la guerre 14-18. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le département accueille des réfugiés et s’illustre par de nombreux actes de résistance.
L’artisanat, l’attrait des grands espaces, la mise en place de structures d’accueil, le désenclavement routier favorisent depuis ces dernières années la croissance démographique, facteur de renouveau économique.

La Lozère est une terre de tourisme, tous les ans de nombreuses personnes viennent chez nous pour passer des vacances au calme, les activités sportives et de pleines natures sont nombreuses.

Le Parc National des Cévennes

Le Parc National des Cévennes a été crée le 2 septembre 1970 :
– surface de sa zone centrale : 91 279 ha,
– surface de sa zone périphérique: 229 726 ha.
Il est réparti sur 117 communes dont 52 en zone centrale.
– Zone centrale : Lozère (81%), Gard (19%)
– Zone périphérique : Lozère (54%), Gard (36%) Ardèche (10%)
L’altitude du parc varie de 378 m en Vallée Française à 1699 m sur le Pic de Finiels (mont Lozère).

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Parc national des Cévennes
Le Château
BP 15
      48400 FLORAC

Un tiers de la Lozère inscrit par l’UNESCO

Les Causses et les Cévennes ont été inscrits en 2011 au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO qui a distingué le territoire des Causses et Cévennes, en tant que paysage culturel de l’agropastoralisme méditerranéen et particulièrement représentatif de la diversité des paysages façonnés au cours d’une histoire millénaire par les hommes et leurs activités d’élevage.
Ce territoire défend « le rôle universel de l’agropastoralisme » – en particulier l’élevage non-intensif des brebis, « pour modeler et entretenir l’espace » sur 312 425 hectares. Un tiers de la superficie du département de la Lozère se retrouve ainsi classé.

La Bête du Gévaudan


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220px-Antoine_de_BeauterneLa Bête du Gévaudan est un animal à l’origine d’une série d’attaques contre des humains survenues entre le 30 juin 1764 et le 19 juin 1767. Ces attaques, le plus souvent mortelles, entre 88 à 124 recensées selon les sources, eurent lieu principalement dans le nord de l’ancien pays du Gévaudan (qui correspond globalement à l’actuel département de la Lozère), région d’élevage. Quelques cas ont été signalés dans le sud de l’Auvergne, et dans le nord du Vivarais et du Rouergue.

Plus de photos de Lozère.

(Cliquez sur les photos pour les voir en grand, photos personnelles)